La résilience face à l’insécurité alimentaire désigne la capacité d’une population, d’un ménage ou d’un individu à anticiper, absorber, s’adapter et se rétablir face aux perturbations liées à l’alimentation, tout en préservant ou en rétablissant de manière durable leurs moyens de subsistance, qu’ils soient agricoles ou non agricoles (FAO). Cette définition souligne le caractère inobservable et multidimensionnel de la résilience. Plusieurs approches sont utilisées pour estimer la résilience face à l’insécurité alimentaire. L’approche de l’Analyse et Mesure de la Résilience (AMR) du CILSS consiste à simuler un modèle économétrique pour obtenir un indice de résilience. L’indice de résilience (RI) développé avec l’approche d’Analyse et de Mesure de la Résilience (AMR) est le fruit de la collaboration entre le CILSS et la FAO, en réponse aux besoins exprimés par les pays de la région à recevoir un appui dans l'analyse et l’évaluation de la résilience. Il intègre une logique de création d’une cohérence avec les autres processus d’analyse de la sécurité alimentaire tel que le Cadre Harmonisé d’identification et d’analyse des zones à risque et des populations vulnérables au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Cet outils, adapté au contexte de la région Sahel et Afrique de l’Ouest, a été conçu pour servir d’outil permettant d’informer les gouvernements sur la situation de la résilience des populations et sur les facteurs qui contribuent à la résilience des ménages dans l’espace CILSS-CEDEAO. L’indice de résilience AMR est issu d’un long processus inclusif entre le CILSS et les pays identifiés pour participer aux analyses tests. Il est obtenu d’un modèle des équations structurelles à variables latentes.